Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du Bonhomme au Mont Kemmel
25 novembre 2017

25 Novembre 1917

JMO/Rgt :

"Vers 1 heure, les allemands tentent un fort coup de main sr les saillants de la cote 91 et d’Agilcourt. L’ennemi se présente en avant de nos tranchées, en même temps que son tir de barrage est déclenché (tir d’encagement des 2 saillants, barrage en arrière de la 2ème ligne) et tir d’aveuglement sur le moulin de Cormicy et les batteries. Les Compagnies (4ème bataillon) alertées et à leurs emplacements de combat reçoivent l’ennemi au moment où il aborde les fils de fer par un tir nourri de F.M., grenades, VB... Le barrage est déclenché instantanément par fusées, et le rit de notre artillerie beaucoup plus rapproché de notre première ligne par suite de conditions atmosphériques favorables tombe en plein sur les groupes assaillants. Quelques rares ennemis peuvent sauter dans la tranchée où un combat au corps-à-corps a lieu. Le soldat COURBIS, de la 13e Cie se voyant enlever par un allemand son F.M. au cours de son tir saute sur la parapet à la gorge de son adversaire, se défend à coups de poing et abat d’une grenade l’allemand qui avait réussi à s’enfuir. Le reste des assaillants ne peut aborder notre tranchée et reflue vers ses lignes sous le feu de nos 75. Pendant ce temps, les éclaireurs des 4ème et 6ème bataillons se portent résolument en ligne, parcourant la tranchée et longeant les fils de fer ramènent dans nos lignes 5 cadavres allemands.

La conduite remarquable des 13e et 14e Cies a fait complètement échouer un coup de main qui, par sa préparation et les effectifs engagés avait l’allure d’une opération importante (des groupes ennemis ont été vus devant la cote 108 et devant Diane).

L’ennemi a du subir de lourdes pertes tant par le tir de notre infanterie que par le barrage très serré de nos 75, 37, canons Brandt et de nos mitrailleuses de 2nde ligne. 6 cadavres sont restés entre nos mains, 2 Sont encore dans les réseaux. Les fouilles effectuées sur les corps permettent d’identifier en face de nous le 444ème Régiment d’Infanterie (231ème D.I.), confirmation de l’ordre de bataille.

Le tir allemand nous a causé des pertes sensibles et des dégâts très importants dans tout le sous-secteur Sapigneul.

Le reste de la nuit et la matinée sont calmes. A Midi, l’ennemi reprend u tir plus violent et aussi systématique sur les mêmes objectifs que la veille et principalement le moulin de Cormicy.

En exécution de l’% N°181/S, les 3 bataillons du 217ème exécutent la relève dans les condition habituelles : 5ème bataillon en réserve, 6ème bataillon en 1ère ligne, 4ème bataillon au repos au camp A. Relève terminée sans incident à 21h30

 Pertes :

Tués : 1 officier (S/Lt. WEINREBER)? 3 hommes

Blesses : 1 officier (S/Lt. THIVET), 2 sergents, 2 caporaux, 17 hommes

<Lettre dactylographiée>
217ème Régiment d’Infanterie.

Le Général commandant le 38ème Corps d’Armée a adressé ses félicitations au Régiment pour la vigueur, l’énergie et le courage avec lesquels le 4ème bataillon a repoussé le 25 Novembre un coup de main allemand.

Le Lieutenant-Colonel est heureux de transmettre les félicitations du Général au Commandant GARILLAND, au 4ème bataillon ainsi qu’aux éclaireurs des 4ème et 5ème bataillons.

Malgré trois jours d‘un violent bombardement, malgré la présence de troupes d'élite parmi les troupes d’attaque, l’ennemi n’a pu arriver jusqu’à notre première ligne ; il a été vigoureusement repoussé en laissant de nombreux cadavres en avant de nos réseaux.

Le 217ème Français a montré au 444ème Allemand comment il sait défendre le poste d’honneur qui lui est confié et comment il saura le défendre si l’ennemi voulait renouveler son attaque.

Honneur à la mémoire de nos braves compagnons d’armes qui sont glorieusement tombés pour la Patrie en faisant vaillamment leur devoir. Ils ont ajouté une page de gloire à l’historique du régiment; leur exemple et leur souvenir seront pieusement conservés par nous tous.

 Le 29 Novembre 1917

 Le Lieutenant-colonel Commandant le 217ème Régiment d’Infanterie.

<signé> VEAU<fin de lettre>"

JMO/SS :

"Dans la nuit du 24 au 25 Novembre vers 1h10, les boches déchaînent un violente attaque sur nos lignes. Grâce à la résistance acharnée des hommes des 13e et 14e Cies et aux tirs précis de nôtre artillerie, les boches sont repoussés avec des pertes sérieuses. Cinq cadavres des leurs sont ramenés dans nos lignes et évacués. On en signale encore quelques autres restés dans les fils de fer. Les voitures automobiles viennent jusqu’au P.S. central. Nous avons 4 morts, dont 1 officier de la 14e Cie, le Ss/Lieut. WEINREIBER et 19 blessés dont 1 officier de la 13e Cie, le Ss/Lieut THIVET. Les évacuations s’effectuent rapidement et, à 7 heures, plus un seul français reste au P.S. central. A la suite de cette affaire, le Régiment reçoit par l’intermédiaire du colonel, les félicitations de la division. Le 25, vers 13 heures, de nombreux obus de gros calibre tombent autour du P.S. Central sans causer d’accident.

Au cours de cette affaire sont cités :
1° à l’ordre de l’I.D. : (M. le Médecin A.M. de 2ème cl. JULLIAN)
2° à l’ordre de la Division : (les brancardiers LABOURÉ et VIDAL)
3° à l’ordre du Régiment : (l’infirmier BURNIER, les musiciens GRISARD, HARRY et CONSTANTY)
du Service de Santé du 217ème R.I.

En raison de l’activité d’artillerie et du coup de main que les boches ont lancé sur nos lignes, le 4ème bataillon est relevé une journée à l’avance. Le 6ème bataillon prend les avant-postes, le 4ème descend au Camp A, le 5ème monte à Jeannette.
Indisponibles : 4e, 4 + 5e, 0 + 6e, 1

Évacués sur ambulance de Vaux Varennes :
17e BALAIS Elie : prurigo acarien avec poussées d’exanthème papuleuse généralisée, accompagné de fièvre.
4e CM LOTH Marie, 2e cl. : gale (imp. au Sce)
5e CM TRON Henri, 2e cl. : conjonctivite œil gauche (imp. au Sce)
13e REY Raoul, 2e cl. : contusion de la jambe droite avec œdème du pied par éboulement

État sanitaire assez satisfaisant.
Expériences de la chambre à chlore au camp C pour le 5ème bataillon. Nombre d’hommes qui y ont été soumis : 408"

Voici les détails des hommes tués ce jour (un cinquiéme est décédé à l'ambulance 1/19155 à Vaux-Varennes :

François, René BERNARD, né le 07/10/1892 à Pugnac(33),
fils de Pierre, Michel x PAGE Marguerite,
soldat de 2ème Classe, mle 1094-Libourne, décès transcrit le 10/04/1918 à Bordeaux(Gironde),
il repose à  : 51 - Cormicy N.N. La Maison Bleue; tombe n° 332

Pierre MONJOU, né le 26/04/1893 à Rouffiac(15),
fils de Noel x MARMONT Justine, agriculteur,
soldat de 2ème Classe, mle 792-Aurillac, décès transcrit le 20/03/1918 à Arnac (Cantal),
il repose à : 51 - Cormicy - Nécropole Nationale "LA MAISON BLEUE", tombe n° 1821

Ernest PLOUSEY , né le 05/09/1896 à Villabé(78),
fils de Thomas x ROLLAND Françoise, chapelier
soldat de 2ème Classe, mle 3054-Versailles, décès transcrit le 21/03/1918 à Villabé,
il repose au c
imetière de Villabé – Tombe familiale

Joseph, Marie, Félix POLOCE, né le 07/11/1884 à Ranchal(69),
fils de Julien, Célestin x SUCHET Claudine Marie, cultivateur,
soldat de 2ème Classe, mle 650-Rhône-Nord, décès transcrit le 22/05/1918 à Ranchal,
il repose à : 51 - Cormicy - Nécropole Nationale "LA MAISON BLEUE", tombe n° 1244

Fernand WEINREBER né le 08/07/1896 à Paris (11e)(75),
fils de Charles x PEYROT Maire, Irma,
Sous-Lieutenant, mle 5140-Seine 4ème bureau, décès transcrit le 20/06/1918 à Vincennes(Seine),
pas d'indication de sépulture.

Publicité
Commentaires
Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du Bonhomme au Mont Kemmel
  • Ce blog retrace l'histoire du 217ème Régiment d'Infanterie lors de la 1ère Guerre Mondiale en le suivant pas à pas d'Aout 1914 à Novembre 1918 et en essayant de s'attacher plus particulièrement aux êtres humains qu'il a vu passer dans ses rangs.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité