19 Mars 1918

JMO/Rgt :

"De 3h30 à 5h30, l’ennemi exécute, sur la région Bois des Geais/Corneille/Germicourt, un tir très violent d’obus toxiques et explosifs. Les mesures de protection individuelles et collectives sont prises.

L’ennemi reprenant vers 10H30 un tir nourri d’obus explosifs sur Germicourt, une contre-batterie est déclenchée en même temps qu’un tir de représailles sur la grande carrière de la cote 108.

 Pertes : 1 homme blessé, 2 intoxiqués."

JMO/SS :

"Mêmes emplacements qu’hier. Indisponibles : 4^e, 2 + 5^e, 0 + 6^e, 3 = 5

Évacués sur ambulance Bouvancourt :
19^e MAUMÉJEAN François, 2^e cl. : hypermétropie (non imp. au Sce)
4^e CM CAILLÈRE Paul, 2^e cl. : bronchite bilatérale avec foyer congestif base droite (imp. au Sce)
4^e CM AVY Thomas, 2^e cl. : contusions multiples du genou gauche (imp. au Sce)

Bombardement violent du village de Gernicourt. Le 19 Mars 1918 de 4h à 6h les Allemands envoient sur les différents abris de ce village des obus de gros calibre et des obus toxiques. L’odeur du gaz ressemblait à celui de l’ail, de la moutarde ou du chocolat pourri.

Aucune évacuation à signaler. La nature du gaz est celle de la pallite et de l’ypérite.

Les moyens de protection ont été les masques ARS. Les pulvérisations de de solution hypocarbonate de soude ont été pratiquées dans les abris et les points de chute des obus toxiques ont été désinfectés au chlorure de chaux.

État sanitaire satisfaisant."