24 Septembre 1914

JMO/Rgt :

"         Les unités de la 142^ème brigade étant passées sur la rive gauche de la Meurthe, seul le 217^ème reste chargé de la défense de la tête du pont de Baccarat.

         Dès 5 heures du matin, les bataillons sont sur leurs emplacements de combat : le 6^ème bataillon (Commandant DE GOURLET) au point d’appui de Brouville et sur la rive gauche de la Verdurette, le 5^ème bataillon a 1 Cie en soutien d’artillerie à Gélacourt et 3 Cies sur tout le front de la tête de pont de Baccarat sauf une légère fraction de garde du drapeau sur la grande rue de Baccarat à hauteur du grand pont. Le poste de commandement du Lt-colonel est à la cristallerie. Pendant le bombardement la 24^ème Cie eut 1 soldat blessé : nos retranchements d’avant-postes furent canonnés toute l’après-midi très violement.

         Le soir, en vue d’une attaque de nuit a exécuter par une fraction de la 142^ème brigade, le 217^ème Régiment recevait l’ordre à 20h de se porter immédiatement sur ses emplacements de combat. Vers 21 heures, le régiment était en position : le 6^ème bataillon à Brouville et la Verdurette ; le 5^ème bataillon : 1 Cie à Gélacourt et 3 sur le front de la tête de pont de Baccarat, qu’elles devaient garder ; le drapeau et sa garde sur la rive gauche de la Meurthe, le Lt-colonel à la cristallerie.

         La nuit s’étant passé sans incident, le régiment recevait l’ordre à 7 heures de quitter sa formation de combat et d’employer la matinée à se reposer et à des travaux de propreté : le 6^ème bataillon conservait ses emplacements ordinaires d’avant-postes et le 5^ème bataillon rentrait à Gélacourt (1 Cie) et pour les 3 autres Cies (1 peloton sur la route de Raon-l’étape, 1 Cie à la caserne du 20^ème chasseurs, 1 Cie ½ à celle du 17^ème chasseurs).

         L’après-midi, les bataillons continuaient à travailler à l’organisation de leurs positions, en particulier le 5^ème bataillon sur le secteur Est de la tête de pont de Baccarat, à la station et vers St-Wolfgang.

         La nuit le Régiment conservait ses avant-postes ordinaires et les cantonnements indiqués plus haut.

Etat des pertes éprouvées lors du bombardement de Reherey le 24 Septembre 1914 :

N° Matricule	Nom	Prénom	Grade	Lieu de naissance	Observations et renseignements particuliers
		BLESSE
0828	MAUGENEST	Joseph	Soldat		Blessure à l’oreille (n’a pas été évacué du corps)

"

JMO/SS :

"Les compagnies occupent les tranchées. Le 6^ème bataillon à Brouville essuie une canonnade des Allemands mais n’a pas de blessés. Indisponibles = 4 .

Evacués :
18^e MONZIEUX, fatigue générale ; BRIVADIER, tachycardie
19^e REGINET, embarras gastrique ; LAROCHE, idem ; MOTTET, plaie du pied
20^e LANGLADE, fleurite
22^e DELAROUSSILLE, endocardite ; LANDON embarras gastrique"

A noter que le soldat Joseph MAUGENEST, de Montluçon (03) sera tué à Blémerey (54) au mois de Mai 1915 au 217ème, nous reviendrons donc sur lui à cette date.

 Un soldat est mort ce jour loin du fornt des suites d'une fièvre typhoïde :

Sergent RODIER Joseph, Eugène, Marius, fils de Eugène, Joseph x BRUNET Marcelline, Philomène
né le 26/10/1890 à Charmes-sur-l'Herbasse (26), mle 211 Romans
décédé à l'hôpital DESGENETTES à Lyon, sépulture inconnue.