8 Septembre 1915

JMO/Rgt :

"a/ dans la journée, rien à signaler au PA12

Au PA17, vers 13h30, 2 obus de 77 sont tombés à proximité du poste de commandement sans dégât ni perte.

Au PA18, vers 15 on entend l’ennemi enfonçant des piquets dans le Reinabois. Un obus est tombé à proximité de la mitraillette et l’a déterioré. On la répare, mais elle n’a pu tirer la nuit. Entre 17h et 17h45, une dizaine d’obus tombés sur le tranchées 1, 2, 3 et poste de Cdt de la Sapinière : pas de dommages.

Deux patrouilles ont été envoyées dans la nuit du 8 au 9 par les PA17 et PA18 :
1° PA17. 1 Sergent et 16 hommes, doivent en avant des tranchées 1, 2, 3 et 4 reconaître les boqueteaux. Durée de 3 à 4h. Rien à signaler dans les boqueteaux; entendu seulement une automobile et quelques travailleurs isolés dans le Rénabois.
2° PA18. 1 Sergent (JEAN) et 15 hommes doivent reconnaître la zone comprise en avant des tranchées 9, 10 et 11 et l’emplacement probable du poste d’écoute allemand : 18h30 à 20h30 : entendu bruits de vois entre le Rénabois et une haie, vu une fraction ennemie de 15 à 25h sortir du Reinabois, se diriger sur un petit bois et placer des sentinelles le long de la haie citée plus haut et en avant de laquelle se trouve un sentier battu et fréquenté : rentrés sans incident.

b/ PA16. Dans la matinée, l’ennemi tire sur les tranchées 7 et 6, sept obus de gros calibre (105 ou 150) ; pas de mal, après un tir de contrôle de barrages de nôtre artillerie. A 12h des travailleurs sont signalés vers l’ouvrage 1, notre artilleire tire deux salves de 4 coups et le travail cesse; à 12h40 le travail recommençant, notre artillerie tire à nouveau et obtient le même résultat.

A 14h, dix obus de gros calibre tombent sur PA15 (rive gauche du Lintrey) dont 5 n’éclatent pas. A 14h30, six obus de gros calibre tombent sur rive droite du Lintrey en vant des tranchées 1 et 2 dont 1 n’éclate pas. A 15h quatre obus en arrière de la tranchée 6 dont 1 n’éclate pas.

Depuis 15h, tir de notre artillerie. Vers 15h50, quinze obus tombent en avant et en arrière des T. 9 et 10, dont 5 n’éclatent pas. A 18h, 4 obus sur la tranchée 7 et à 18h30, huit obus vers T.6 : pas de pertes. Nuit calme, rien à signaler.

c/ PA10. Bombardement bien réglé, sans doute par avion, du PA10 entre 16h50 et 17h15, une qurantaine d’obus sont tombés sur le dépôt de matériel, vers les baraquements et la batterie : peu de dégâts. Puis une douzaine d’obus vers Vého et ses abords : 1 tué du 217ème et 1 blessé du Génie.

Des patrouilles ont été également envoyées par le PA16 :
a- 1 patrouille (21e Cie), envoyée à 22h30 en avant de T.6 s’est approchée de l’ouvrage 7 à 10m des fils de fer et a entendu causer et chanter des travailleurs : rentré à 23h45.
b- 1 patrouille (21e Cie) partie de la tranchée 7 vers 2h, s’est approchée de l’ouvrage 7 et entendu un mouvement de troupe vers 2h30, rentrée sans incident à 2h45.
c- 1 patrouille (22e Cie) part de la tranchée 10bis à 21h pour couvrir les travailleurs et rentre à 3h, après avoir signalé des travailleurs ennmeis couverts par une protection.
Perte ; 1 tué à Vého

Travail de nuit pou 1 peloton de la 23e Cie mise à la disposiiton du Génie et 1 peloton de la 20e Cie travaillant au PA16."

JMO/SS :

"Bombardement de Vého et de la position

Indisponibles = 30

Evacués Lunéville :

23^e GILLARD sergt. : psoriasis

1 tué à Vého : MOURRY , pionnier de la 21^e : section des gros vaisseaux du cou par éclat d’obus : enterré à Vého le 9/9.

1 homme du génie blessé."

Les données sur le mort de ce jour :

Auguste, Régis MOURI, né le 09/02/1883 à Allègre(43),fils de André et Céline MOULYADE, cultivateur
soldat de 2ème classe, mle 7-Le Puy, décès transcrit le 30/03/1919 à Allègre,
il repose à 54 - Nécropole Nationale "REILLON", tombe individuelle, n° 73