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Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du Bonhomme au Mont Kemmel
2 octobre 2018

02 Octobre 1918

JMO/Rgt :

"Un ordre du Lt-Colonel n° 128 S/2 définit les conditions d’attaque du bois et de la station d’Autry par le 4ème bataillon du 217ème R.I. et un bataillon du 299ème à sa gauche. Zone d’attaque du 4ème bataillon : voie ferrée au N. de la station sur 500 m. de large ; direction S.O.-N.E. ; objectif : chemin d’Autry à la Croix Renard.

         Ordre reçu à 9h30, le 4ème bataillon se trouve à ce moment à la corne N. du bois de l’Echelle où il est venu remplacer le 6ème bataillon. L’attaque se fait avec 2 Compagnies en 1ère ligne, la 14e à droite appuyée au chemin de Bouconville-station, la 13e à gauche, la 15e en réserve. Front des 2 compagnies de ligne : 200 m. Les éclaireurs précèdent la marche du bataillon. Dispositif d’attaque : 13e et 14e Cies, 2 sections de Mses., 15e Cie, 2 S.M. (1 Mses. et une patrouille de la 15e en flanc-garde à gauche)

         Départ du point de rassemblement : 5h30. La tête de bataillon arrive au carrefour 67.77. Le 6ème bataillon suit le mouvement, le 5ème bataillon en réserve à la Meule. L’attaque a lieu par surprise, les lignes de réseaux ennemis sont cisaillées, mais l’éveil est donné à l’ennemi qui ouvre aussitôt un feu violent avec 4 mitrailleuses (2 à la station, une au N., une à 150 m. S.E. sur la voie ferrée) qui battent le terrain. Mais les 2 cies de tête sans s’arrêter arrivent à la voie ferrée (14e Cie) malgré un violent tir de barrage par 77, 150, et 210 que déclenche en même temps l’artillerie ennemie. A 7h15, la Cie de réserve est envoyée en renfort de la Cie da gauche. L’attaque s’est faite aux V.B. en marchant. A 8 heures, un encagement d’A.C. demandé par le Lt-Colonel est déclenché aussitôt. Une violente contre-attaque ennemie débouche à droite et cherche à reprendre la station par la lisière du bois en longeant la voie ferrée. Elle est arrêtée net par des feux de mitrailleuses et de F.M. et laisse beaucoup de monde sur le terrain. A 10h50, le 6ème bataillon est poussé derrière et sous le commandement du 4ème bataillon qui a subi de grosses pertes, la 22ème Cie va renforcer la station. Le terrain le long de la voie ferrée est organisé sous un feu très nourri partant du bois et même du haut des arbres. A 11h40, le 5ème bataillon se porte en 54.74, en arrière de l’attaque et s’installe en lisière du bois des Forges. A 13h, le feu d’artillerie ennemie se ralentit, le tir de mitrailleuses continue jusqu’à la nuit, mais la voie ferrée est solidement organisée. Les unités se fortifient sur place et cherchent la liaison.

         Situation en fin de journée du 2 :4ème et 6ème bataillons à la voie ferrée,  5ème bataillon, bois des Forges, P.C. du Colonel au bois des forges.

 Pertes : tués, 23 hommes / blessés, 1 officier, 19 hommes, 1 intoxiqué / disparus, 1 homme

          Nous avons pris : 2 minen de 160, 5 mitrailleuses et un matériel nombreux, plus de 100.000 cartouches, enfin tout un parc de Génie d’Armée situé au N ; de la station (camp de Saalburg)

         La nuit reste très agitée jusqu’à 3 h du matin. Le Chef de Bataillon pousse des antenes dans l’intérieur du bois, les patrouilles ne rencontrent pas de résistance sérieuse, le mouvement reprend aussitôt par le 6ème bataillon qui dépasse le 4ème bataillon maintenu sur la ligne de la station."

JMO/SS :

"Dès l’aube, le 4ème bataillon attauqe la station d’Autry et l’enlève de haute lutte à l’ennemi qui réagit violement avec des mitrailleuses. Le PS Central est installé aux Meules de foin, route de Bouconville à Autry, au dessous du V de Bouconville.

Les postes des bataillons sont situés dans les bois en avant.

Une voiture automobile est demandée d’urgence au Médecin Divisionnaire pour assurer les évacuations du P.S. central. Blessés en nombre encore indéterminé."

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Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du Bonhomme au Mont Kemmel
  • Ce blog retrace l'histoire du 217ème Régiment d'Infanterie lors de la 1ère Guerre Mondiale en le suivant pas à pas d'Aout 1914 à Novembre 1918 et en essayant de s'attacher plus particulièrement aux êtres humains qu'il a vu passer dans ses rangs.
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