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Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du Bonhomme au Mont Kemmel
8 octobre 2015

8 Octobre 1915

JMO/Rgt :

"a/ S/Secteur Nord. Dans la matinée, quelques obus sur PA6 et PA8. Quelques obus vers 16h entre PA8et PA9. Dans la soirée, 30 obus sur PA6bis et une quinzaine sur PA8 entre 16h et 17h30.

b/ S/Secteur Sud. Matinée calme. Dans la soirée, vers 15h45, 4 obus de 77 sur la digue. De 17h à 17h20, une cinquantaine d’obus dans la région de Bure.

Nuit du 8 au 9 Octobre.

Dans le s/secteur Sud, toute la nuit, diversion de feux ennemies, assez accentuée du Sanon au PA6bis, les feux d’infanterie semblant venir des positions de 1ère ligne boche. Vers 19h40, assez vive fusillade vers cote 269, une patrouille de 15h sortie de nos réseaux est accueillie par feux de mitrailleuse. On fait déclencher un tir de barrage. A 20h, une nouvelle reconnaissance (40h) envoyée à 400m N.E. de PA5 ne voit rien et rentre. Une 2ème reconnaissance (50 hommes) à 22h15 rentre sans avoir rien signalé. Notre batterie de 95 a tiré deux fois sur Parroy et les tranchées aux abords (quarantaine d’obus), en riposte à quelques obus ennemis sur la Fourasse et cote 273 : pas de pertes. A 0h15 accalmie, reprise de la fusillade à 3h40, puis calme sur le front du s/secteur.

Reconnaissance sur la ferme de Hte-Riouville : à la suite d’observations et de patrouilles dans les journées précédentes et en exécution d’une note de service de la 147ème Brigade, le Lt-colonel Cdt le secteur d’Einville donne d’ordre suivant:

Ordre : Ce soir, 8 Octobre, à la tombée de la nuit 18h30, la 24e Cie (Capitaine PONSOT) poussera une reconnaissance sur la ferme de Hte-Riouville en vue de détruire l’organisation défensive entreprise en ce point par l’ennemi (batterie de 90 à sa disposition)

A la même heure, une reconnaissance d’une section de la 23e Cie (S/Lieut. GUICHARD) partira de PA6bis sur la cote 286 (800 Ouest de Réchicourt) et appyuira l’opération sur la ferme de Hte Riouville, en détruisant les organisations défensives sur ce point (batterie de 95 à sa disposition).

Résultats : La reconnaissance du S/Lieut. GUICHARD s’est portée jusqu’aux réseaux de l’ouvrage rouge allemand vers la cote 286. Elle a fait déclencher le tir de fusils et aussi d’une mitrailleuse située vers la cote 279 et a entendu travailler. Elle a produit l’effet de diversion attendu et l’ennemi a continué de tirer sur elle longtemps après son retour. Aussitôt rentré dans ses lignes, le chef de la reconnaissance a fait envoyer dix obus de 95 sur les tranchées de 286 et l’ouvrage qu’il savait occupés. Pertes : néant, prisonniers : néant.

La reconnaissance de la Cie PONSOT a pleinement rempli sa mission. L’échelon de droite (section du S/Lieut. SEUX) a pénétré dans les bâtiments malgré une légère clôture en fils de fer et malgré des coups de feu. Elle a exploré les bâtiments, les vergers et la route derrière la ferme et n’a trouvé aucune trace d’organisation défensive. Elle a détruit et rapporté une grande quantité de fils téléphoniques se dirigeant vers nos réseaux.

L’échelon de gauche (peloton du S/Lieut BERLAND) a exploré les abords à l’Ouest de la ferme et n’y a également trouvé aucune organisation défensive. Elle a engagé n combat très vif et très rapide avec ne fraction allemande d’une trentaine d’hommes, qui devait se trouver en embuscade à proximité de la route et s’est repliée devant la violence de notre attaque.

La 2ème section (S/Lieut. MULLER) en réserve à la disposition du Capitaine , a subi le feu ennemi qui a blessé grièvement le S/SLieut. MULLER et légèrement le sergent CHAPEAU. L’ennemi semble avoir eu quelques pertes, sûrement 2 hommes.

Conclusion : la ferme n’est pas organisée, mais dans son voisinage une fraction d’une trentaine d’hommes se sert sans doute de cette ferme comme appât.
Pertes : 2 soldats tués, 2 disparus (1 blessé et prisonnier), 1 S/Lieut. grièvement blessé, 1 sergent et 2 soldats blessés légèrement. Prisonniers : néant.

La nuit étant très noire, la liaison a été très difficile entre les différents éléments. La reconnaissance, qui est rentrée dans ses lignes à minuit, a éprouvé des difficultés pour rentrer et se reconnaître.

A la tombée de la nuit, la relève dans les deux sous-secteurs avait eu lieu sans incident et était terminée vers 18h30. En réserve de secteur à Bauzemont, 17e Cie, et à Bathelémont, 24e Cie."

JMO/SS :

"Une reconnaissance de 1 Cie (Capit. PONSOT) est poussé sur la ferme de Haute-Riouville : 1 tué, 5 blessés et 2 disparus.

Indisponibles = 22 + Dr. DIEUDONNAT

Évacués Lunéville :

20e BOCHEREAU : entérite et diarrhée
20e LONCLE : albuminurie
20e HAON : varice, bas à fournir
19e LARDIN : bronchite
CM PELLIN : gale
18e MAUBERT : plaie accidentelle par balle de carabine ayant ayant traversé le pied gauche entre le 1er et le 2ème métatarsien".

Détail des hommes tués ce jour :

Jean-Frédéric CHAUSY, né le 26/04/1883 à Carlat(15),
fils de Jean et Marie VEYREVEZE, ouvrier en parapluie,
soldat de 2ème classe, mle 1133-Aurillac, décès transcrit le 20/11/1921 à Aurillac(15)
pas d'information de sépulture, pas trouvé sur un monument aux morts

Pierre SIQUIER, né le 22/03/1882 à Ladinhac (15),fils de Antoine et Julie SIQUIER, marié avec Marguerite, Marie BOUCHER, cultivateur en 1902,
vivait à Paris entre 1910 et 1914,
soldat de 2ème classe, mle 1625-Aurillac, décès transcrit le 04/04/1916 à Paris (10e),
il repose à 54 - Nécropole nationale "COURBESSAUX",  Tombe individuelle, n° 781
Sur sa fiche matricule, l'indication de son décès est fausse, confusion avec un autre Pierre SIQUIER (Mle 1631/1902) au 17ème R.I.

Un disparu du jour mort en captivité (capturé par le 15 Bay. Landw. Inf. Reg.) :

Jules, François DALLEGRE, né le 02/10/1879 à Beauchamps-sur-Huillard (45),
fils de Pierre et Rosalie GASGNON, marié avec Célina MARTIN, cultivateursoldat de 2ème classe, mle 1857-Montargis, décès transcrit le 21/07/1920 à Presnoy(45),
il est décédé en captivité à Sheuris(?) et repose à 57 - Nécropole nationale "RICHE", Tombe individuelle, n° 1495
il a été capturé par le 15e Bay. Landw. Inf. Reg.

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Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du Bonhomme au Mont Kemmel
  • Ce blog retrace l'histoire du 217ème Régiment d'Infanterie lors de la 1ère Guerre Mondiale en le suivant pas à pas d'Aout 1914 à Novembre 1918 et en essayant de s'attacher plus particulièrement aux êtres humains qu'il a vu passer dans ses rangs.
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