28 Avril 1916
JMO/Rgt :
"Dans la nuit, relève à l’intérieur des bataillons terminée sans incident à 11 heures. Situation après relève :
Bois Lecomte : Point d’appui : Cdt VILLEMIN
GG1 : 24e Cie
GG2 : 19e Cie
Bois Lecomte : 17e Cie
Bois Banal : Point d’appui : Capne VIALA
GG5 : 18e Cie
Bois Banal I : 20e Cie
Ancerviller : 21e Cie et 1 peloton 23e Cie
Montigny ; (EM 6ème bataillon) : 22e Cie et un peloton 23e Cie
Nuit du 27 au 28 Avril particulièrement calme
Journée également très calme, dans la matinée, vols d’avions. Vers 01h une dizaine de 77 sur l’Enclos-Gros Buisson et également vers le poste 30 de GG6. tirs de réglage de notre artillerie sur la sablière pendant l’après-midi.
<>du 28 Avril
Opération sur la sablière (à 200m S.E. de Domèvre)
La 20e Cie (Capne VERDIER), avec un détachement de pionnier-bombardiers, reçoit la mission de se porter sur la sablière, d’y pénétrer, de bouleverser l’organisation ennemie et de ramener des prisonniers si possible.
A 20h30, l’artillerie exécute un tir de barrage et la Cie sort des lignes. Deux sections sur la sablière avec les sapeurs bombardiers, porteurs de charges allongées de chredite ; une section de flanc droite sur la route de Domèvre, l’autre est en arrière en réserve. Une section de la 18ème Cie couvre le flanc gauche vers les Vergers.
L’infanterie arrive devant les réseaux sur lesquels, grâce à leur nature, l’artillerie a eu peu d’effet, les cisailles font des brèches. Par là les 2 sections pénètrent dans la sablière et la parcourent dans toute son étendue, pendant que les bombardiers se mettent en mesure de faire sauter les réseaux . L’opération terminée, les fractions de la Cie sont rentrées par échelons et sans incidents.
La sablière n’était pas occupée et sans aucune trace d’organisation intérieure. Elle doit seulement servir de poste d’écoute intermittent et de place d’arme et de ralliement pour les reconnaissances et patrouilles.
Démonstration ennemie devant le Bois Banal
A 1h30, une reconnaissance ennemie, paraissant forte d’une centaine de fusils et de 2 mitrailleuses, s’est présentée devant GG5 de 1h30 à 2 heures. Violente fusillade de part et d’autre, l’ennemi a également lancé sur nos tranchées une cinquantaine de grenades. Notre artillerie ayant déclenché ses tirs de barrage, l’ennemi s’est retiré vers 1h<>. Aussitôt après, une section de 40 hommes (S/Lieut COCHET) essaie de reprendre le contact de l’ennemi par la route de Domèvre, mais il ne trouve rien.
L’ennemi, qui n’a pas dépassé la route de Domèvre et qui, par conséquent, n’a pas atteint nos réseaux, semble s’être retiré par la Velouterie, probablement avec quelques pertes car des cris ont été entendus. Le reste de la nuit a été très calme. Pas de pertes."