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Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du Bonhomme au Mont Kemmel
17 mars 2017

17 Mars 1917

JMO/Rgt :

"Dans la deuxième partie de la nuit du 16 au 17, une reconnaissance a été poussée par le 5ème bataillon,, malgré les événements de la nuit dans la direction de l’embranchement Enville/Haraucourt. Il y a un réseau léger ennemi à 10 mètres environ de cet embranchement.

Pendant la journée et la nuit, l’activité de l’Infanterie est réduite, dans l’ensemble, à des échanges de grenades et des coups de fusils.

L’activité de l’artillerie ennemie est nettement décroissante. Elle est réduite à quelques obus sur les sous-quartiers A et B ; elle est plus grande sur le sous-quartier C.

La région entre la tranchée Posen et l’O. du Fortin a été soumise à un bombardement lent, mais continu pendant toute la soirée.

Le Bataillon TRARIEUX a fourni un effort énorme depuis le 11 ; il est épuisé, sa relève est décidée.

Au début de la nuit, 2 de ses Cies (21e, et 22e) sont relevées par 2 cies du 138ème R.I.

Après relève, la disposition des unités dans le sous-quartier B est la suivante de droite à gauche :

5e Cie du 138ème R.I., 7e Cie du 138ème R.I., 23e Cie du 217ème R.I.

En outre, la 9e Cie du 126ème R.I. est venue renforcer le bataillon C, elle est tenue en réserve.

Dans le sous-quartier A, l’opération retardée par les événements de la nuit précédente s’exécute au cours de la nuit. Le poste de la tranchée d’Haraucourt est porté au croisement de la tranchée d’Enville. La progression est faite à la grenade. L’ennemi, refoulé par une action énergique, se replie est s’installe à 20 ou 30 mètres du point que nous venons d’enlever.

Avec cette nouvelle avance, la ligne prescrite par l’I.D. 24 est obtenue. Elle est jalonnée et déjà solidement tenue. Elle passe par l’extrémité N.E. du « Pentagone », le boyau C9 à 150 mètres au Nord de Crévic, le boyau C10 à 130m Nord de Crévic, le nœud Haraucourt/Enville.

Malgré la proximité de l’ennemi qui tire des coups de fusil et lance de nombreuses grenades, le travail sur cette ligne est activement poussé ; d’abord au nœud Haraucourt/enville, où un poste solide est constitué, puis une tranchée partant de ce point et se dirigeant sur C10 est commencée sur 40 mètres environ.

Sur le reste de la ligne, travaillent des fantassins du 6ème bataillon et de la ½ Cie du Génie.

La nouvelle tranchée est déja largement amorcée à droite et à gauche des nouveaux postes de C9 et C10.

En même temps, les travaux sont poussés activement au sous-quartier C dans la tranchée Rousseau ; tranchée de liaison face au N.O. entre l’ouvrage Gallois et l’ouvrage Guerlais."

JMO/SS :

"Mêmes emplacements qu’hier. Dès les premières heures parvient la pénible nouvelle de la mort terrible de 9 brancardiers et d’un fonctionnaire infirmier du 5ème bataillon asphyxiés et brûlés par l’incendie d’un dépôt de munitions à Maisons de Champagne. Un brancardier du 4ème a été blessé. Un autre atteint de délire a dû être évacué. Les pertes du Service de Santé du régiment s’élèvent maintenant au chiffre de 15 dont 11 tués. La relève des blessés, commencée le 16 au soir se continue jusqu’au 17 à 5 heures du matin. Le P.S. du Dr PUISSANT est complètement déblayé ; seul un prisonnier allemand atteint de gelure des pieds n’est pas évacué. Quant au P.S. du Dr JULLIAN où 10 blessés couchés ont été signalés, le 16 vers 20h, il est décidé que son évacuation se fera la nuit suivante et, de nouveau, le médecin aide-major, chef de service, fait appel au G.B.D. dont le concours est obtenu après de longues négociations. Le service de relève, organisé sur les mêmes bases que la veille commence à 18 heures, sous la direction du sergent brancardier du régiment. Jusqu’à 24h, très peu d’obus asphyxiants. L’échange des masques se continue pendant toute la journée. De la chaux est envoyée aux pionniers pour la désinfection de l’abri de Maisons de Champagne qui a sauté dans la nuit. Au P.S. du tunnel, le personnel éprouve des symptômes d’intoxication lente, nausées et même vomissements, diarrhées, céphalées, vertiges, dyspnée, symptômes d’autant plus que le surmenage a déterminé une fatigue profonde. Néanmoins, aucun contretemps dans le service qui fonctionne de la façon la plus satisfaisante.

Chiffre des pertes pour la journée du 16 :

Morts : chiffre inconnu – blessés : 50 – intoxiqués : 19 – divers : 10.

Un brancardier en service depuis 3 jours seulement, atteint de brûlures graves des mains, de la face, du dos et des cuisses parvient à s’échapper et est passé au P.S. du tunnel où il a fait preuve d’un admirable courage.

Le médecin auxiliaire THEVENON rentre d’une permission de 7 jours.

État sanitaire assez satisfaisant. Quelques cas d’intoxication par les gaz heureusement peu graves."

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Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du Bonhomme au Mont Kemmel
  • Ce blog retrace l'histoire du 217ème Régiment d'Infanterie lors de la 1ère Guerre Mondiale en le suivant pas à pas d'Aout 1914 à Novembre 1918 et en essayant de s'attacher plus particulièrement aux êtres humains qu'il a vu passer dans ses rangs.
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